Le Val-d’Oise fait face à une situation sans précédent. Depuis le lundi 9 décembre, un mouvement de grève a fortement perturbé le réseau de transport Francilité Seine et Oise (FSO), affectant près de 80 000 usagers quotidiens dans les zones de Cergy et Conflans-Achères.
Ce mouvement trouve son origine dans le transfert des contrats de travail des anciens opérateurs vers FSO. Ce processus, marqué par une série de réunions avec les partenaires sociaux, se heurte à des difficultés en raison de la position rigide du syndicat majoritaire FO, peu enclin au dialogue.
Cette situation entraine un climat de violence et d’insécurité dénoncé par la direction et subi par les conducteurs non-grévistes. Multiplication des agressions, blocage de dépôts : les tensions sont palpables depuis plusieurs semaines. La grève, démarrée par un préavis de FO, a conduit à une interruption totale des services de transport.
Malgré plusieurs réunions entre la direction et les représentants syndicaux, aucune issue favorable n’a été trouvée. « La sécurité de nos collaborateurs reste une priorité absolue, ainsi la reprise du service pour les 80 000 usagers du réseau. Nous regrettons cette situation et restons ouverts au dialogue pour parvenir à une solution durable », a déclaré la direction de Francilité Seine et Oise dans un communiqué publié mardi.
Pour les habitants de Cergy et Conflans-Achères, ces perturbations représentent un véritable casse-tête. De nombreuses lignes restent totalement à l’arrêt, bien que certaines dessertes prioritaires aient été maintenues grâce à un dispositif minimum. « C’est très compliqué pour nous, surtout en cette période hivernale », témoigne une usagère contrainte de trouver une alternative pour ses trajets domicile-travail.
Les autorités locales et régionales suivent de près cette situation, alors que les discussions se poursuivent pour apaiser les tensions. Toutefois, les conducteurs grévistes insistent sur la nécessité de garanties concrètes pour leur sécurité avant d’envisager un retour à la normale. Le dispositif existe, avec la mise en place par l’entreprise d’une cinquantaine d’agents sur le réseau. Sans effet pour l’instant.
Cet épisode met en lumière les défis auxquels sont confrontés les opérateurs de transport : gérer à la fois les attentes des usagers et les revendications des organisations syndicales.
Alors que la grève se poursuit, les discussions entre les différentes parties restent intenses. La direction, qui collabore avec les autorités pour renforcer les mesures de sécurité, espère un déblocage rapide. En attendant, la paralysie du réseau Francilité Seine et Oise continue de perturber le quotidien de milliers d’usagers…
Noémie Rochet