Après quasiment un mois d’attente, la nomination de Patrice Vergriete comme ministre délégué aux Transports suscite des réactions positives chez les professionnels et les collectivités. Le Gart salue un «élu de terrain, fin connaisseur des problématiques rencontrées par les Autorités organisatrices de la mobilité (AOM)», mais ne manque pas de rappeler que le «financement de la mobilité locale, intermodale et régionale n’est pas suffisamment assuré à ce jour aux regards des enjeux et grève lourdement les budgets des AOM locales et régionales». Les élus demandent donc au nouveau ministre de reprendre l’engagement pris par son prédécesseur, Clément Beaune, «d’organiser une conférence des financeurs de la mobilité du quotidien rassemblant, aux côtés de l’État et des parlementaires, les représentants des usagers, des employeurs et des AOM. Le Gart prendra toute sa part à cette initiative qui devra s’achever au plus tard en juin 2024 afin que les pistes d’un financement robuste soient soumises au Parlement dans le cadre du projet de loi de finances 2025».
L’association des collectivités AOM demande également un traitement équitable entre l’Ile-de-France et le reste du territoire concernant les aides financières, pour que «soit encouragé partout le report modal de l’automobile vers le transport public et les mobilités actives». Toujours au chapitre des ressources financières, le Gart attire l’attention de Patrice Vergriete sur la question des services express régionaux métropolitains (SERM), et l’invite à participer au colloque organisé le 13 mars à Bordeaux.
Les élus du Gart demandent par ailleurs à rencontrer le ministre pour lui présenter leurs propositions pour le secteur:
- Engager l’État à hauteur de 5 Md€ en faveur de la mobilité du quotidien avec un nouveau plan d’investissement ;
- Baisser la TVA à 5,5 % dans les transports publics du quotidien ;
- Transformer en subventions les avances de trésorerie versées dans le cadre de la crise sanitaire ;
- Garantir la pérennité du versement mobilité ;
- Développer à l’échelle nationale un titre unique pour toutes les mobilités ;
- Créer un bureau des temps et engager une réflexion globale sur les horaires et les usages ;
- Intégrer le BioGNV dans les énergies à très faibles émissions.
S. G.