Désormais propriétaires des matériels roulants ferroviaires, la Région Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie ont créé un société publique locale commune dédié à leur entretien. Dénommée Société Publique Interrégionale des Investissements en faveur des Transports (SPIIT), elle est basée à Bordeaux et son capital s’élève à 226.000 € répartis en 226 actions de 1.000 €, chaque Région en détenant la moitié. L’objet de cette SPL couvre un périmètre large, au-delà des opérations concernant les matériels roulants ferroviaires, avec notamment la possibilité d’intervenir sur les actifs immobiliers tels que les ateliers de maintenance ou des matériels roulants non ferroviaires. En matière de modèle économique, ses charges seront principalement le service de la dette et des fonds propres, ainsi que les charges financières, outre les charges de personnel et autres charges courantes. Ses recettes seront des loyers versés par les exploitants ferroviaires rémunérant la mise à disposition des rames, et des subventions d’investissement versées par les deux Régions. «Constituer ainsi une ingénierie technique régionale dédiée permet notamment d’assurer pleinement son rôle de propriétaire et d’être force de propositions pour la maintenance courante, lisser les investissements dans le temps, et pourquoi pas aussi d’accueillir ultérieurement d’autres Régions», précise Renaud Lagrave, vice-président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine en charge des mobilités. La Région Bretagne serait intéressée.
L’Occitanie, qui vient de renouveler sa convention TER avec la SNCF, prévoit d’ailleurs la construction d’un centre de maintenance à Narbonne, d’ici à 2026. Une enveloppe de 50 M€ sera consacrée à ce technicentre régional, le 3e de la Région en plus de ceux de Toulouse et de Nîmes. Il permettra la réduction des immobilisations longue durée, aujourd’hui traitées hors Occitanie.
S. G.