Qui a dit que le transport public n’a pas d’avenir en milieu périurbain ? Depuis la rentrée de septembre, la métropole du Grand Reims a mis en service une offre de bus ruraux, cadencées ou en TAD vers des territoires jusqu’alors dépourvus d’offre attractive. Le nouveau service mis en place permet de desservir 143 communes à l’aide de huit lignes régulières, 9 lignes de covoiturage et des réseaux complémentaires de transports à la demande. Concrètement, le territoire périurbain est divisé en cinq zones qui disposent chacune de ses lignes pénétrantes vers le centre de la métropole, ou la gare TGV Champagne-Ardennes, complétées de TAD essentiellement en rabattement. Au centre de cette étoile, les deux lignes de tramways constituent une colonne vertébrale étirée du nord au sud. Sans couvrir l’ensemble des communes du territoire, cette offre (réalisée par Transdev pour Grand Reims Mobilités), doit permettre aux habitants de se passer de leur véhicule particulier pour tous ces petits déplacements réguliers, comme le cours de judo des enfants ou les rendez-vous médicaux en centre-ville. S’il est encore tôt pour tirer un premier bilan, l’offre semble plutôt bien accueillie par les habitants concernés qui se sont pressés à bord, malgré quelques dysfonctionnements rencontrés les premiers jours. En créant des rabattements vers le réseau urbain, les bus ruraux devraient également en doper la fréquentation, et donner, pourquoi pas des idées à d’autres métropoles similaires ?
Ph-E Attal