Electriques ou pas, les voitures occupent une grande partie de l’espace public pour leurs déplacements, et aussi pour le stationnement, puisqu’elles restent statiques la plupart du temps. La Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) s’est penchée sur le montant de la dépense publique consacrée au stationnement des véhicules individuels, qu’elle évalue à 14 Md€, dont plus de 12 Md€ lié au stationnement gratuit de surface. Et l’évaluation atteint même 21,9 Md€ en incluant les externalités monétarisées (dont les émissions de gaz à effet de serre). La Fnaut rappelle que pour 14 Md€ consacrés au stationnement, l’argent public dédié aux transports urbains conventionnés se monte à 14,8 Md€. L’étude réalisée par Bruno Cordier, du bureau d’études Adetec, s’inscrit dans une série, puisque la Fnaut a effectué des chiffrages similaires pour l’aérien, le covoiturage, les transports collectifs conventionnés et le vélo. L’objectif pour la fédération des associations d’usagers étant de contribuer aux réflexions sur le financement de la mobilité.
14 Md€ d’argent public consacré au stationnement, le montant peut sembler considérable «comparé à la recette du versement mobilité, qui rapporte 7 à 8 Md€ par an», indique Bruno Gazeau, président de la Fnaut… D’autres exemples sont cités, comme les budgets des ministères de la Transition énergétique (13,7 Md€) ou de la Justice (12,5 Md€). Mais on pourrait aussi rappeler qu’en 2019, les dépenses publiques des administrations centrales et locales liées aux transports étaient de 48,8 Md€ selon l’Insee (Bilan annuel des transports). Et ajouter que les dépenses des ménages liées aux véhicules individuels se montaient à 155 Md€. Enfin, certains n’oublieront pas de préciser que les deux tiers des déplacements sont effectués en voiture ou deux-roues motorisé, contre 7% en transports en commun…
S. G.