1.000 cars de tourisme dédiés aux transports des sportifs, de leur staff, des médias et des partenaires, 1.000 bus articulés mis en services par Ile-de-France Mobilités pour assurer les déplacements des spectateurs, et près de 5.000 conducteurs pour assurer les services: le mode collectif routier jouera un rôle de premier plan dans les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024. «Le village olympique devrait ainsi enregistrer 100 mouvements de bus ou cars par heure», précise Stéphane Aubry, responsable de l’accès aux sites et des transports au sein de Paris 2024, le comité d’organisation des Jeux. 100 véhicules qui viendront grossir le trafic et devront se frayer un chemin jusque-là, ou en repartir… même en période estivale, on imagine à quel point l’anticipation et la préparation seront cruciales pour éviter l’embouteillage permanent. Une table-ronde, organisée le 15 novembre dans le cadre du congrès de la FNTV, a permis de prendre la mesure de cet évènement exceptionnel, sans commune mesure les grands rendez-vous sportifs les plus récents, comme l’a souligné Grégory Bonfils, qui s’est chargé de la coordination pour la Coupe du monde de Rugby 2023 ou les Championnats du monde de ski alpin. «La multiplication des sites à desservir complexifie l’organisation des déplacements. La définition du plan de transport représente pour nous un défi majeur, d’autant plus que nous devons rester en capacité de le modifier jusqu’à la veille de la cérémonie d’ouverture», indique Laurent Probst, directeur général d’Ile-de-France Mobilités. Avec des adaptations prévisibles tout au long des Jeux.
Autre grande question, alors que les effectifs de conduite restent une ressource mesurée, celle de la disponibilité des conducteurs. Stéphane Guenet, PDG de Lacroix-Savac, qui assurera le transport des fédérations et des équipes du diffuseur et des services dédiés du CIO, reste confiant: «Pas de sinistrose. Nous nous préparons dès maintenant car nous aurons besoin de mobiliser 500 conducteurs sur la période. Beaucoup d’entre eux sont enthousiastes à l’idée de prendre leur part à la réussite des Jeux de Paris.» Un (relatif) optimisme partagé. «Nos conducteurs, tout comme ceux des autres transporteurs associés, sont heureux et fiers d’avoir porté l’uniforme siglé Championnats du Monde de ski alpin. Ils le conservent comme un souvenir de cet évènement», assure Jean-Pierre Philibert, responsable Auvergne Rhône-Alpes de RATP Dev. Espérons simplement, pour ceux qui seront au volant pendant les JOP 2024, que les difficultés de circulation et les contraintes, bien nécessaires, liées à la sécurité, ne transformeront pas cette fête populaire en épreuve de chaque instant.
S. G.