800 M€ en 2024, et jusqu’à 2,6 Md€ en 2031. Les besoins de financement d’Ile-de-France Mobilités vont augmenter progressivement avec la mise en service des nouvelles lignes, notamment le Grand Paris Express. Pour explorer des solutions, la présidente de la Région et d’Ile-de-France Mobilités, Valérie Pécresse, a lancé en janvier des Assises du financement des transports franciliens pour la période 2024-2030. L’autorité organisatrice avait listé quatre sources de contributions permettant de dégager 1,5 Md€ de recettes supplémentaires à l’horizon 2030 : le tourisme, les plus-value foncières, la logistique urbaine et les entreprises.
Parallèlement, une commission mixte du Conseil régional, rassemblant la commission des finances et la commission des transports et des mobilités, a lancé un travail d’évaluation sur une série de pistes de financements. L’Institut Paris Région a été chargé de les analyser. Parmi les dispositifs envisagés, une série de nouvelles mesures sont chiffrées. C’est la redevance d’usage de l’infrastructure routière régionale qui rapporterait le plus: 500 M€ pour IdFM et 250 M€ pour la SGP avec un droit forfaitaire annuel fixé à 100€ par véhicule particulier. Viennent ensuite, avec 100 M€, la taxe sur les véhicules automobiles lourds (>1,3 t) ou la taxe sur les livraisons de colis (à 25 centimes par unité). Un prélèvement de 50 centimes sur les courses en taxi et VTC rapporterait 70 M€ par an, autant qu’une écotaxe applicable aux poids lourds en transit.
Neuf autres mesures basées sur l’évolution de ressources existantes sont analysées, en indiquant les paramètres nécessaires pour 50 M€ de ressource supplémentaire. Augmentation du versement mobilité, de la taxe de séjour additionnelle, de la taxe sur les parkings commerciaux, de la TICPE, d’une taxe additionnelle à la taxe foncière, d’une majoration du forfait post-stationnement, hausse de la taxe sur les cartes grises ou sur le transport aérien de passagers… L’Institut Paris Région émet bien évidemment une série de réserves sur l’acceptabilité sociale ou les effets indésirables de certaines de ces mesures, en précisant que sa mission ne comportait pas de recommandations. Pour autant, les recettes nouvelles comme, par exemple, celle portant sur le e-commerce ou la recréation d’une vignette automobile calibrée sur les nouveaux enjeux d’émissions des véhicules, pourraient être intégrées à une réflexion plus large et bénéficier aux réseaux des autres grandes villes, précise le rapport.
Fin janvier, Ile-de-France Mobilités avait également proposé une série de mesures pour réduire ses dépenses de 680 M€: baisse des redevances pour la location des lignes du GPE (280 M€ à partir de 2026), transformation de la dette Covid (130 M€ en 2024) en subvention, transfert à la SGP des coûts de préexploitation du Grand Paris Express, suppression de la tarification sociale aux étrangers en situation irrégulière, réduction de la TVA à 5,5%. Les services de l’Etat travaillent de leur côté, et un plan de financement devrait être bouclé avant la fin du 1er semestre.
S. G.