«Nos bus hydrogène standard Van Hool devaient être livrés à partir de la fin mai. Nous savons qu’une partie d’entre eux sont déjà construits, mais restent bloqués sur le parc de l’entreprise en attendant que la situation se clarifie», indique à Mobily-Cités Jean-Patrick Masson, vice-président de Dijon Métropole en charge de la Transition écologique. 16 bus hydrogène devaient en effet être mis en service dans la capitale bourguignonne d’ici à la fin de l’année, en complément de 2 bennes à ordures ménagères. L’hydrogène vert sera produit grâce à l’électricité issue de la co-génération, un premier électrolyseur étant actuellement en phase de test, pour être prêt à démarrer avant l’été. Le dispositif vertueux prévu pour fonctionner en circuit court pourrait donc connaître quelques ratés au démarrage. Si les bus ne sont pas au rendez-vous, la production d’hydrogène risque de commencer sans garantie de consommation, une seule BOM hydrogène étant en service à l’heure actuelle.
Les responsables dijonnais ne peuvent que prendre leur mal en patience. «Nous avions pourtant reçu un courrier rassurant sur les délais de la part de Van Hool en février», précise Jean-Patrick Masson. Mais à présent, c’est le flou total quant au calendrier de livraison. Impossible d’obtenir des garanties tant que le repreneur n’est pas officiellement connu. Seule certitude: la livraison sera vraisemblablement retardée. A Dijon, qui accueille en juin prochain les Journées Hydrogène dans les territoires, le projet global continue néanmoins d’avancer. L’appel d’offres concernant la fourniture de 10 bus articulés a été lancé, pour une mise en service attendue au second semestre 2025, et les études sont engagées pour la 2e station de production d’hydrogène prévue au sud de la métropole. D’ici à 2030, la Métropole a prévu d’y consacrer jusqu’à 100 M€ d’ici à 2030. La première unité de production coûte à elle seule 15 M€.
Sandrine Garnier