VFD décroche le label « Engagé RSE » confirmé
Implantée en Isère depuis plus d’un siècle, VFD vient d’obtenir le label « Engagé RSE – niveau confirmé » délivré par AFNOR Certification. Une reconnaissance exigeante, fondée sur la norme ISO 26000, qui récompense la maturité de l’entreprise en matière de responsabilité sociétale et son alignement avec les Objectifs de Développement Durable de l’ONU.
Pour Laurent Lejeune, président de VFD, cette distinction « conforte la raison d’être de l’entreprise : œuvrer en faveur d’une mobilité durable sur notre territoire ». Avec 5,2 millions de voyageurs transportés chaque année, 45 lignes régulières et 11 millions de kilomètres parcourus, VFD entend conjuguer performance économique, responsabilité sociale et transition écologique.
L’évaluation d’AFNOR a mis en avant plusieurs points forts : l’attention portée à l’humain, la loyauté des pratiques, la capacité à mesurer ses performances et l’ancrage territorial. Mais elle a aussi souligné des pistes d’amélioration, comme la production d’un rapport de durabilité et la formalisation de rôles dédiés à la RSE.
La démarche de VFD s’articule autour de quatre axes : l’environnement, avec un engagement pour la transition énergétique et la mobilité durable ; la gouvernance, en privilégiant l’éthique et les achats responsables ; le social, à travers l’accompagnement quotidien des collaborateurs et l’égalité des chances ; enfin les territoires, avec une forte implication locale et des démarches solidaires.
Pour Jean-Baptiste Maisonneuve, directeur général, « cette labellisation atteste que VFD fait de la RSE bien plus qu’un affichage. Elle est ancrée dans l’ADN de l’entreprise et constitue une grille de lecture pour réinventer nos métiers ».
En obtenant le label Engagé RSE – niveau confirmé délivré par AFNOR, VFD affirme son ancrage dans la transition écologique et sociétale. L’entreprise iséroise, forte de 323 véhicules et 395 collaborateurs, entend conjuguer performance économique, responsabilité sociale et ancrage territorial. Céline Burlet, responsable RSE, revient pour Mobily-Cités sur les motivations, les actions concrètes et les ambitions de VFD.
« La RSE n’est pas un affichage, mais une culture d’entreprise »
Mobily-Cités : Pourquoi avoir choisi de vous engager dans une démarche de labellisation RSE ?
Céline Burlet : Nous avons d’abord cherché le label le plus pertinent pour refléter notre réalité. Ce travail nous a conduits à hiérarchiser nos enjeux – ce qu’on appelle une analyse de matérialité – afin d’identifier ce qui compte vraiment pour nous : l’impact environnemental de nos activités, mais aussi notre rôle de service public essentiel à la mobilité. Obtenir le label « Engagé RSE » d’AFNOR, c’est donner du sens à notre raison d’être.
Mobily-Cités : Quel a été le déclic pour franchir le pas ?
C.B. : Nous avions déjà une vraie culture RSE en interne. Mais nous voulions aller plus loin, montrer à nos parties prenantes – clients, collectivités, collaborateurs – que VFD assume une responsabilité dans son activité économique. La labellisation, c’est à la fois une reconnaissance et un engagement sur l’avenir.
Mobily-Cités : Concrètement, comment cela se traduit-il dans vos actions ?
C.B. : Nous avons structuré notre démarche autour de quatre piliers : la gouvernance, le social, l’environnement et les territoires. Par exemple, nous avons mis en place un code éthique interne, un plan de formation ambitieux pour accompagner nos collaborateurs, et des actions volontaristes pour la transition énergétique. Sur notre flotte de 323 véhicules, 70 roulent déjà au gaz naturel. Même si ce n’est pas encore du biométhane pur, nous travaillons avec des fournisseurs capables d’aller vers cette voie. Et la majorité de notre parc est désormais conforme aux normes Euro 6.
Mobily-Cités : Quels sont vos projets à venir en matière de transition énergétique ?
C.B. : Nous menons plusieurs tests, comme le biodiesel HVO, pour diversifier nos solutions et réduire notre empreinte carbone. Nous investissons aussi dans la sobriété énergétique de nos bâtiments, avec des rénovations thermiques et une gestion optimisée des fluides. Nous n’avons pas encore de projet d’ombrières photovoltaïques, mais nous veillons à maîtriser notre consommation et à rester en avance sur les obligations réglementaires.
Mobily-Cités : La RSE dépasse l’environnement. Comment abordez-vous la dimension sociale et territoriale ?
C.B. : Absolument. La RSE, ce n’est pas uniquement le climat. C’est aussi l’humain. VFD, ce sont 11 dépôts en Isère, un employeur de proximité fortement ancré dans son territoire. Nous travaillons sur l’égalité des chances, même si notre profession reste peu féminisée. Nous voulons être une entreprise attractive, qui accompagne ses collaborateurs et s’implique dans la cohésion territoriale.
Propos recueillis par Pierre lancien
