Deux ans de tests intenses, des milliers de kilomètres parcourus et des conditions d’exploitation reproduites à l’extrême : le nouveau TGV M d’Alstom, officiellement baptisé TGV Inoui 2025, arrive à la dernière étape de son parcours d’homologation. Entrée en essais sur le réseau ferré national en juin 2023, la cinquième génération de TGV a franchi avec succès, cet été, la phase d’admission. Modes dégradés, intempéries, points singuliers… tout a été passé au crible pour garantir sa robustesse.
Désormais, Bureau Veritas doit remettre son rapport à l’Agence européenne de sécurité ferroviaire et à l’EPSF. L’objectif : décrocher début 2026 le précieux sésame autorisant la mise sur le marché. Mais le calendrier est serré. SNCF Voyageurs vise toujours une première circulation commerciale au premier trimestre, malgré des voix internes qui parient plutôt sur avril 2026.
Vincent Mallet, responsable de la production des essais, s’est félicité de la « première marche à grande vitesse en autonomie » d’une rame tout juste réceptionnée par l’opérateur. Une étape symbolique : c’est la toute première rame de série livrée à la SNCF.
Pour l’entreprise, l’enjeu est immense. « On manque cruellement de trains. On est à la peine avec les rames existantes », reconnaît Christophe Fanichet, patron de SNCF Voyageurs. Le groupe mise donc sur ce nouveau fleuron, plus économe en énergie et plus capacitaire, pour répondre à la demande croissante de grande vitesse. Avec en ligne de mire un rendez-vous capital : les vacances 2026.
Pierre Lancien



