Autoroute

Périphérique parisien : priorité au co-voiturage

04 02 2025 | Actualités

82 % des automobilistes roulent seuls ! C’est pourquoi, le boulevard périphérique de Paris, artère emblématique et souvent congestionnée, est au cœur de nombreuses discussions sur l’avenir de la mobilité dans la capitale. Face aux défis environnementaux et à la nécessité de fluidifier le trafic, le co-voiturage s’impose comme une solution prometteuse.

En septembre 2024, la Ville de Paris a abaissé la vitesse maximale autorisée sur le périphérique de 70 km/h à 50 km/h. Cette mesure vise à réduire les nuisances sonores et à améliorer la qualité de l’air pour les 500 000 riverains de cette voie. Parallèlement, une voie réservée au co-voiturage, aux taxis et aux transports en commun a été mise en place, s’inscrivant dans le plan climat 2024-2030 de la capitale.

Ces initiatives font suite à une consultation publique lancée en avril 2023, où la mairie de Paris a proposé de réserver une voie du périphérique au co-voiturage et aux transports collectifs. Cette proposition s’inscrit dans le cadre de l’héritage des Jeux olympiques de 2024, durant lesquels des voies dédiées avaient été aménagées pour faciliter les déplacements des athlètes.

Désormais, une voie réservée aux véhicules transportant au moins deux passagers sera activée dès le 3 mars 2025. 

Cette mesure s’appliquera du lundi au vendredi :

  • Le matin : de 7 h à 10 h 20
  • L’après-midi : de 16 h à 20 h

En dehors de ces plages horaires, tous les véhicules pourront circuler sur cette voie. L’activation sera signalée par un losange blanc sur les panneaux lumineux. Lorsqu’il est éteint, la voie redevient accessible à tous.

L’avenir du périphérique parisien est en pleine mutation. Les mesures en faveur du co-voiturage et la réduction de la vitesse s’inscrivent dans une volonté plus large de repenser la mobilité urbaine, en privilégiant des modes de transport plus durables et en améliorant la qualité de vie des habitants. Si ces initiatives suscitent des débats, elles témoignent d’une prise de conscience croissante des enjeux environnementaux et de la nécessité d’adapter les infrastructures aux défis du XXIᵉ siècle.

Pierre Lancien

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