Mercredi 3 décembre, à la gare de Garges–Sarcelles, l’Île-de-France a l’Express 9509. Valérie Pécresse et les élus du Val-d’Oise ont officiellement lancé un outil de mobilité qui redessine le quotidien de milliers d’habitants. Une ligne qui traverse 4 départements, irrigue 25 communes et relie Garges-Sarcelles à l’aéroport Charles-de-Gaulle en seulement 32 minutes, avec un passage toutes les 15 minutes en heure de pointe. Dans une région où le temps perdu est devenu une fatalité, la promesse est nette : regagner de la fluidité.
Exploitée par Transdev pour le compte d’Île-de-France Mobilités, cette ligne express illustre parfaitement ce que le car peut accomplir quand il est pensé comme un mode structurant. Sur un territoire marqué par les ruptures de charge, les axes saturés et les zones mal desservies, les lignes express créent des ponts là où le rail peine à suivre. Elles reconnectent les communes périurbaines, offrent un accès direct aux bassins d’emploi majeurs et réduisent enfin la dépendance à la voiture.
Mais l’efficacité ne repose pas seulement sur la vitesse. À bord, les véhicules sont accessibles, écologiques et confortables, autant d’arguments qui réconcilient les usagers avec un mode trop longtemps considéré comme secondaire. L’Express 9509 montre au contraire que le car, lorsqu’il est soutenu et financé comme un mode structurant, sait offrir un niveau de service quasi-ferroviaire : cadencement régulier, amplitude large, lisibilité, et surtout un temps de parcours compétitif.
153 conducteurs, mobilisés chaque jour pour transporter les Franciliens dans de bonnes conditions. Une armée discrète, mais essentielle, pour tenir la promesse d’une mobilité fiable.
Au moment où l’on parle de transition énergétique, de désenclavement et de justice territoriale, les lignes express apparaissent comme l’une des réponses les plus efficaces. Elles coûtent moins qu’un métro, s’implantent plus vite qu’un tramway et reconnectent immédiatement des territoires entiers. L’Express 9509 en est la démonstration éclatante : dans une région en tension permanente, le car express n’est pas une solution d’attente. C’est une solution d’avenir.



