Le développement du véhicule électrique permet la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de polluants localement, mais ne résout pas le problème des particules fines. Une étude de l’Ademe a ainsi mis en évidence le fait qu’un véhicule électrique émet presque autant de particules qu’un véhicule thermique, principalement en raison de l’usure des pneus. Ces particules fines et ultrafines constituent un danger pour la santé publique. Et, d’un point de vue environnemental, les eaux de pluie, en lessivant les surfaces asphaltées en zones urbaines, drainent dans les réseaux d’assainissement, de l’eau chargée de microparticules de caoutchouc et d’éléments métalliques, chlorés et soufrés provenant notamment de l’abrasion des freins, des pneumatiques et de la chaussée. Parallèlement aux progrès réalisés dans la fabrication des pneus, des systèmes de récupération des particules au freinage ont été développés, et une règlementation européenne doit être élaborée d’ici à 2030 sur les particules fines et ultrafines émises «hors échappement».
Après avoir réalisé une série d’essais sur trois autobus urbains, Transdev et Iveco Bus vont tester le système Tamic mis au point par Tallano Technologies sur 50 autobus. Cette technologie fonctionne en quatre temps : l’aspiration, opérée grâce à une rainure créée dans la plaquette de frein ; la rétention : plus de 70% des particules fines et ultrafines sont capturées ; la filtration des particules ; le recyclage des particules récoltées. Ce système est tout à la fois adapté à des véhicules neufs et au rétrofit sur des autobus déjà en circulation.
S. G.