Il ne manquait qu’un technicentre de dernière génération pour achever la modernisation complète de la ligne N. C’est désormais chose faite depuis ce matin du 21 octobre, où le technicentre Trappes-Montrouge a été officiellement inauguré. Cette cérémonie intervient près de trois ans après la réception en janvier 2023 du dernier des 73 Régio 2N de la N. IdFM aura dépensé près 1,3 Md€ pour moderniser intégralement cette ligne qui assure les circulations entre Paris Montparnasse et les destinations de Rambouillet, Mantes-la-Jolie et Dreux. La plus grande part, 800 M€, a été engloutie par le renouvellement intégral du parc, avec le remplacement des antiques voitures 2N tractées, par des rames automotrices de dernière génération. Logiquement, l’arrivée de ce nouveau matériel a nécessité une indispensable modernisation des installations fixes. Trappes-Montrouge est donc le dernier établissement bénéficiant de cette mise aux normes, avec des équipements adaptés aux contraintes liées au nouveaux trains. Au cœur du projet, un nouveau bâtiment (pour 100 M€ financés par IdFM), équipé de trois voies de 150 m sur pilotis avec un accès en toiture. En complément un second bâtiment sur une seule voie en courbe long de 240 m, permet d’assurer les opérations de petit entretien réalisées dans la journée entre la pointe du matin et celle du soir. Entre ces deux nouvelles constructions, un ancien atelier a été adapté avec notamment l’allongement de ses deux voies jusqu’à 220 m, pour le lavage et le détagage des trains. D’autres bâtiments annexes viennent s’y ajouter comme des vestiaires, des bureaux ou des locaux logistiques.
Pour IdFM, cette inauguration est une parfaite illustration d’un renouveau de la banlieue ferroviaire, où les voyageurs disposent d’un service de qualité qui n’a rien à envier aux standards les plus élevés. Laurent Probst directeur d’IdFM s’est plu à rappeler que la ligne N atteint désormais une ponctualité de plus 95 %, supérieure à celle de certaines lignes du métro parisien. Et d’ajouter que « même les trains suisses réputés pourtant pour leur ponctualité, ne font pas mieux ». De quoi réconcilier peut-être, les banlieusards avec les trains du quotidien.
Philippe-Enrico Attal