L’annonce avait suscité l’espoir d’un bol d’air pour les Autorités Organisatrices de la Mobilité (AOM). Une enveloppe de 50 millions d’euros devait être dégagée grâce au produit des enchères de quotas carbone (ETS1), afin de soutenir les politiques locales de transport. Mais à l’automne 2025, la promesse reste lettre morte. Les élus attendent toujours la parution d’un décret qui fixerait la clé de répartition de cette somme.
Cette attente, qui s’éternise, nourrit l’impatience des collectivités. Car les besoins sont immenses : financer la transition énergétique des flottes, renforcer l’offre dans des réseaux déjà saturés, développer des alternatives crédibles à la voiture. Sans visibilité sur ces 50 millions, nombre de projets restent suspendus ou repoussés. Pour les AOM, l’équation budgétaire est d’autant plus complexe que l’État les presse d’accélérer la décarbonation et d’élargir les services de mobilité, tout en leur laissant supporter l’essentiel du coût.
Reste à savoir si les 50 millions d’euros annoncés finiront un jour par quitter les tiroirs de l’État pour atterrir sur le terrain. En attendant, les élus locaux jonglent avec les injonctions climatiques et les trous dans la caisse. Promesses sonnantes et trébuchantes d’un côté, lenteurs administratives de l’autre : la transition, elle, n’attend pas.
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