Le scénario catastrophe d’un changement de gouvernement qui fragiliserait toute la machinerie olympique, les principaux organisateurs des Jeux ne peuvent l’imaginer. « Dans ma tête, on ne va pas laisser le RN gagner » répond le ministre des Transports Patrice Vergriete.
A une quarantaine de jours d’une cérémonie d’ouverture hors norme le 26 juillet sur la Seine, où il faudra déplacer 320 000 spectateurs, « tout va bien » assure la ministre des sport Amélie Oudéa Castera. « Nous sommes prêts, les transports pour les Jeux sont en ordre de marche » complète Patrice Vergriete à l’issue du 13éme comité stratégique des mobilités des Jeux Paralympiques réuni le 13 juin.
Même discours chez la présidente d’Ile de France mobilités Valérie Pécresse qui a détaillé le dispositif en quatre phases horaires prévus le vendredi 26 juillet. Une journée assurément critique où il faudra également garantir l’accès aux gares parisiennes pour faciliter le grand chassé-croisé des vacanciers.
Il n’empêche, de Jean Castex PDG de la RATP aux différents rouages de l’Etat, tous les acteurs sont sous le choc. La dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron les place en difficulté et sous tension, d’autant que ce rassemblement mondial est soumis au risque terroriste.
Le premier tour des législatives aura lieu le 30 juin, le second le 7 juillet, l’Assemblée s’installera dans la semaine qui suit. Le nouveau gouvernement sera-t-il formé avant les Jeux ? Sous les ordres de quels ministres seront placés les différentes administrations ? Seront-ils issus des rangs de l’extrême droite ? En somme, comment assurer la continuité de l’Etat ? « C’est la vraie question » approuve un haut fonctionnaire au sein du dispositif. « J’appelle à une trêve olympique » propose Valérie Pécresse afin de sanctuariser un événement où « quelle que soit notre couleur politique quelles que soient nos opinions nous tous qui sommes en responsabilité ».
La ministre des sports Amélie Oudéa-Castera qui risque de voir les Jeux lui passer sous le nez ajoute une dose de catastrophisme à l’idée de voir des gens fournissant un travail « de grande qualité » céder la place à d’autres. « Les grands événement mondiaux ne sont jamais en pilotage automatique ». « Je veux mettre en garde (…) il reste une énorme vigilance à avoir ». Et sous forme de supplique aux électeurs d’appeler la France « à porter son message d’universalisme » et « à être à la hauteur de nos valeurs.
Cela ressemble à un vent de panique dont l’origine est à l’Elysée.
Marc Fressoz