Quimper s’apprête à inaugurer, le 10 décembre prochain, sa nouvelle gare routière, en présence du président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard et Madame Isabelle Assih la maire de Quimper. L’événement dépasse largement la coupure de ruban : il marque un tournant dans la manière de penser les mobilités dans le Finistère.Avec l’ouverture de sa nouvelle gare routière, Quimper se dote d’un outil stratégique que beaucoup de territoires attendent encore : un véritable hub de mobilité, pensé comme l’extension naturelle du train et comme la colonne vertébrale des déplacements du quotidien. Dans un département où les distances sont longues, où certains bassins de vie restent éloignés du ferroviaire, le car demeure l’allié indispensable pour relier les habitants à l’emploi, aux études, aux soins ou aux services publics.
Cette nouvelle infrastructure représente une articulation clé entre les lignes régionales BreizhGo, les cars départementaux, les transports urbains et les mobilités partagées. En un mot, elle offre ce qui manque encore trop souvent : la fluidité. Pour beaucoup d’usagers du Finistère, passer d’un car à un train ou d’un bus urbain à une ligne interurbaine relevait encore de l’expédition. À Quimper, cela devient un enchaînement logique.
Une gare routière moderne, c’est aussi un acte politique. Elle rappelle que la mobilité ne se résume pas aux seules métropoles et que l’aménagement du territoire passe d’abord par des lieux de correspondance lisibles, accessibles, sécurisés. Sans ces nœuds, impossible de structurer une alternative crédible à la voiture individuelle.
En rassemblant les réseaux, en simplifiant les trajets et en rendant le car plus attractif, Quimper envoie un signal clair : le maillage territorial ne se décrète pas, il se construit. Et cela commence toujours par une gare routière digne de ce nom.
Pierre Lancien



