Les problèmes de recrutement persistent dans le transport routier de voyageurs: 64% des employeurs du secteur sont confrontés à des problèmes de recrutement de conducteurs à temps plein et 72 % à temps partiel. Ces chiffres issus du baromètre de la FNTV pour le 1er trimestre 2024 traduisent même un accroissement des difficultés par rapport au 1er trimestre 2023. «La pénurie de conducteurs reste un enjeu majeur, avec des conséquences sur notre capacité à répondre aux besoins croissants de mobilité de nos concitoyens. Nous travaillons sans relâche pour trouver des solutions innovantes et durables à ces défis, tout en continuant à promouvoir la transition énergétique et la qualité de service pour nos clients», indique Jean-Sébastien Barrault, président de la FNTV.
41% des transporteurs qui ont participé au baromètre FNTV trouvent difficile la mise en place de formations de conducteurs. Et 61% des répondants déclarent avoir été pénalisés par les délais de délivrance des documents de conduite. Une situation qui semble toutefois en voie d’amélioration, puisque 13% des transporteurs observent une réduction de ces délais, contre 4% un trimestre auparavant. Pourtant, les incertitudes sur les délais de délivrance des documents de conduite continuent de peser sur l’activité : 61% des répondants estiment que ce paramètre impacte leur capacité à s’engager dans des appels d’offres ou des contrats, une part en hausse.
Le manque d’attractivité des métiers de la conduite se reflète aussi dans l’organisation du travail, particulièrement pour les horaires de nuit, des missions pour lesquelles 26% des transporteurs peinent à recruter ou faire travailler des salariés. La vacance de postes reste élevée pour les conducteurs scolaires (63% des répondants), même si les établissements ne sont plus que 2% à avoir été en incapacité à honorer leurs marchés. Au total, 13% ont déclaré le déclenchement de plans de transport adaptés et 50% ne pensent pas en sortir rapidement. 37% des répondants ont subi des pénalités, le niveau le plus élevé depuis juin 2023.
En matière de décarbonation, 41% des transporteurs ont investi dans les nouvelles énergies pour les véhicules au premier trimestre. Ces investissements ont principalement été orientés vers le HVO. Les difficultés existent toutefois pour 22% des répondants dans la levée de financements bancaires pour ces véhicules alternatifs au diesel, mais cette proportion baisse en un trimestre. Le gazole représente encore 86% du parc d’autocars.
Quant aux perspectives de chiffre d’affaires à court terme, elles sont stables à six mois pour 59% des transporteurs. Mais dans le transport touristique et occasionnel, le carnet de commandes est moins rempli qu’au premier trimestre 2023 pour 57% des répondants. Après une baisse sous les 60% à la fin de l’année 2023, le niveau d’optimisme remonte et représente 67% des répondants.
S. G.