À Brest, les pelleteuses ne chôment pas. La métropole a lancé l’un de ses chantiers les plus ambitieux depuis la mise en service du premier tramway en 2012 : le projet “Mon Réseau Grandit”, qui prépare la future ligne B du tramway et la ligne D de bus à haut niveau de service (BHNS). Un double investissement majeur qui vise à transformer la mobilité urbaine d’ici 2026.
Le tracé de la ligne B reliera le nord au sud de la métropole, depuis Lambézellec jusqu’à l’hôpital de La Cavale-Blanche, avec une interconnexion centrale à la gare. Sur ce même pôle d’échanges flambant neuf, convergeront également la ligne A, le BHNS et la gare SNCF, véritable cœur battant d’un réseau repensé pour les 50 000 usagers quotidiens. Pendant la phase de travaux, la gare routière est provisoirement déplacée rue Réveillère, preuve que le chantier, colossal, touche au cœur du système de transport brestois.
La ligne D de BHNS, quant à elle, viendra compléter l’offre avec une fréquence élevée et une priorité absolue aux feux, inspirée des grandes métropoles françaises. Objectif : offrir un service aussi rapide et fiable qu’un tramway, mais plus souple et moins coûteux.
Ces deux nouvelles lignes doivent, à terme, réduire la dépendance à la voiture individuelle, tout en accompagnant la croissance démographique et économique de la métropole.
Le projet, estimé à près de 200 millions d’euros, mobilise un large panel d’acteurs : Brest Métropole, Bibus (RATP dev), l’État, la Région Bretagne et l’Union européenne via le FEDER. Il s’inscrit dans la stratégie de transition énergétique et de désenclavement des territoires bretons, tout en renforçant la visibilité de Brest comme pôle de mobilité durable.
“Mon Réseau Grandit” n’est pas seulement un chantier d’infrastructures : c’est une déclaration d’ambition. Celle d’une ville maritime qui, après avoir conquis la mer, entend bien dompter la route — et pourquoi pas, devenir un modèle pour les mobilités de demain.
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