Quimper s’apprête à inaugurer, le 10 décembre prochain, sa nouvelle gare routière, en présence du président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard et Madame Isabelle Assih la maire de Quimper. L’événement dépasse largement la coupure de ruban : avec l’ouverture de sa nouvelle gare routière, Quimper se dote d’un outil stratégique que beaucoup de territoires attendent encore : un véritable hub de mobilité, pensé comme l’extension naturelle du train et comme la colonne vertébrale des déplacements du quotidien.
Cette nouvelle infrastructure représente une articulation clé entre les lignes régionales BreizhGo, les cars départementaux, les transports urbains et les mobilités partagées. En un mot, elle offre ce qui manque encore trop souvent : la fluidité. Pour beaucoup d’usagers du Finistère, passer d’un car à un train ou d’un bus urbain à une ligne interurbaine relevait encore de l’expédition. À Quimper, cela devient un enchaînement logique.
Cependant, inutile de fanfaronner, au moment du lancement des travaux, la nouvelle gare routière de Quimper devait accueillir 1,5 million de voyageurs par an. Mais c’était sans anticiper l’explosion du trafic sur l’arc sud de la Bretagne. Les projections réactualisées tablent désormais sur 2,7 millions de voyageurs à l’horizon 2040, soit dans seulement quinze ans.
Il faut dire que la Bretagne sud connaît une croissance spectaculaire : +77 % de voyageurs en train entre 2015 et 2023. La dynamique s’accélère encore avec la mise en service, depuis septembre, de 17 trajets quotidiens supplémentaires entre Quimper et Vannes, avant l’arrivée de nouvelles rames TER en septembre 2026.
Résultat : à peine ouverte, la gare routière de Quimper se retrouve déjà sous-capée, victime de son succès et de la montée en puissance des mobilités collectives sur tout le littoral sud breton.
Kénavo !
Pierre Lancien



