À l’approche de la fin des concessions autoroutières historiques, prévue entre 2031 et 2036, François Durovray, ministre délégué chargé des Transports, a convié ce mardi 12 novembre 2024 les dirigeants des sociétés concessionnaires à une réunion cruciale. Ce rendez-vous visait à baliser l’avenir d’un réseau stratégique pour la mobilité française, mais aussi à rappeler les obligations strictes de remise des infrastructures en bon état, en termes de qualité, sécurité et durabilité. Pour le ministre, l’échéance est un moment charnière, où la gestion des autoroutes devra s’adapter aux enjeux du XXIe siècle.
Face aux représentants des sociétés, François Durovray a insisté : pas question de transiger sur les obligations de remise à niveau du réseau. Chaque concessionnaire est tenu de remettre l’infrastructure dans un état irréprochable au terme de son contrat. L’État entend faire respecter ces exigences et n’hésitera pas à notifier les programmes de travaux aux sociétés concernées. Par ailleurs, les discussions ont porté sur la nécessité de finaliser les investissements programmés, essentiels pour garantir la qualité du réseau autoroutier jusqu’à la fin des concessions. Le ministre a exprimé sa volonté de mobiliser des financements orientés vers les mobilités du quotidien et la décarbonation de la route, soulignant l’importance de projets qui bénéficient à tous les usagers.
François Durovray a rappelé que le modèle de concession en vigueur remonte à plusieurs décennies, à une époque où les besoins et les attentes des usagers différaient des défis d’aujourd’hui. Selon lui, il est grand temps de réinventer ce système pour répondre aux impératifs modernes, qu’il s’agisse de la transition écologique, de l’innovation ou des nouveaux usages de la mobilité. « Nous devons repenser le modèle de gestion des autoroutes concédées pour qu’il soit à la hauteur des enjeux climatiques et des attentes des Français », a-t-il déclaré.
Cette volonté de réinvention va bien au-delà du réseau autoroutier. Pour le ministre, le défi du financement des infrastructures et services de transport est global. Il s’agit de construire un modèle intégré, qui prenne en compte non seulement les autoroutes, mais aussi le ferroviaire, les transports collectifs et toutes les mobilités. Dans cette optique, François Durovray a annoncé la tenue d’une conférence nationale sur le financement des mobilités début 2025. Cette conférence devra tracer les grandes lignes d’un modèle économique rénové et durable, avec en ligne de mire la modernisation et la gestion des réseaux autoroutiers. Le ministre a invité les sociétés concessionnaires à saisir cette opportunité pour participer activement aux réflexions et bâtir ensemble un avenir en phase avec les besoins de mobilité et de transition écologique de notre époque.
PL