HS TeA 2023 : Infrastructures
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Sortir de l’instabilité budgétaire, définir une politique à long terme, en finir avec les effets d’annonce… en matière d’infrastructures de transport, on retombe inévitablement sur les mêmes constats. Trop technicisé ou trop politisé, le sujet serait-il condamné à ne jamais être abordé sans arrière-pensées ? Il est sans doute un peu facile d’opposer, d’une part, les accros au coupage de ruban, forcément dispendieux et inconséquents, et d’autre part, les économes, soucieux des déplacements du quotidien, en connexion avec la vraie vie des vrais gens.
Sortir de l’instabilité budgétaire, définir une politique à long terme, en finir avec les effets d’annonce… en matière d’infrastructures de transport, on retombe inévitablement sur les mêmes constats. Trop technicisé ou trop politisé, le sujet serait-il condamné à ne jamais être abordé sans arrière-pensées ? Il est sans doute un peu facile d’opposer, d’une part, les accros au coupage de ruban, forcément dispendieux et inconséquents, et d’autre part, les économes, soucieux des déplacements du quotidien, en connexion avec la vraie vie des vrais gens.
Forcément, là comme ailleurs, la vérité est entre les deux. Car il faut à la fois du neuf et du rénové, de l’innovant et du modernisé pour répondre aux défis de la mobilité. D’ailleurs, cette « prise de conscience » est-elle si récente ? Il suffit de jeter un coup d’oeil dans le rétroviseur pour constater que la remise en question de la dépendance aux nouvelles infrastructures, et particulièrement à la route, n’est pas si récente.
Conçu dans les années 1960, le plan autoroutier parisien prévoyait un maillage autoroutier dans et autour de la capitale. Le premier choc pétrolier et l’opposition des riverains ont eu raison de ce projet. Même la voie express Georges Pompidou, qui en restait le symbole au coeur de Paris, a été partiellement rendue aux modes doux… et le rééquilibrage des modes continue sa progression. Trop lentement, diront certains, mais le temps des infrastructures n’est pas celui des mandats électoraux. Et la décision politique semble davantage faire écho à la conjoncture que coller à des orientations structurées et partagées. Les nostalgiques de la planification devront convenir que les grands projets des Trente glorieuses se sont bien souvent retrouvés rabotés ou sérieusement reconfigurés par la tournure des évènements. Le salut serait donc à chercher dans une planification révisable, un pilotage éclairé, une réconciliation des court et long termes…
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