HS MMT 2022

TTC

Avec près de 13 millions d’habitants et 25 millions de déplacements quotidiens, l’Ile-de-France concentre aussi le tiers du trafic ferroviaire français sur 10% du réseau national. Reflet d’un pays centralisé, la région capitale reste un territoire hors normes. La crise sanitaire et ses conséquences en ont souligné les failles. Les Parisiens ont savouré la désertification de leur ville, rendue au calme. Les banlieusards ont apprécié le confort de leur jardin. Au sortir du confinement, tous ont voulu conserver les bons côtés de cette parenthèse… reprendre le contrôle sur leur vie quotidienne, se débarrasser du métro/boulot/dodo. Résultat : ceux qui bénéficient du télétravail n’ont plus à affronter les heures de pointe deux fois par jour et cinq jours par semaine, beaucoup se sont mis au vélo ; mais pour beaucoup d’autres, la reprise est synonyme de retour des bouchons, d’autant plus que la voiture est apparue comme un refuge contre la contagion.

Description

Avec près de 13 millions d’habitants et 25 millions de déplacements quotidiens, l’Ile-de-France concentre aussi le tiers du trafic ferroviaire français sur 10% du réseau national. Reflet d’un pays centralisé, la région capitale reste un territoire hors normes. La crise sanitaire et ses conséquences en ont souligné les failles. Les Parisiens ont savouré la désertification de leur ville, rendue au calme. Les banlieusards ont apprécié le confort de leur jardin. Au sortir du confinement, tous ont voulu conserver les bons côtés de cette parenthèse… reprendre le contrôle sur leur vie quotidienne, se débarrasser du métro/boulot/dodo. Résultat : ceux qui bénéficient du télétravail n’ont plus à affronter les heures de pointe deux fois par jour et cinq jours par semaine, beaucoup se sont mis au vélo ; mais pour beaucoup d’autres, la reprise est synonyme de retour des bouchons, d’autant plus que la voiture est apparue comme un refuge contre la contagion.

Pourtant, il va bien falloir trouver des solutions pour circuler autrement, partager sa voiture et la choisir électrique. Le climat, la qualité de l’air, et maintenant la raison économique le prouvent un peu plus chaque jour. L’Etat, les collectivités locales et les acteurs de la mobilité sauront-ils répondre à ces enjeux ? Parviendrontils à coordonner leurs initiatives au bénéfice de l’intérêt général ? Si l’Île-de-France bénéficie d’un régime particulier en matière de gestion des transports locaux, elle est aussi le théâtre d’affrontements plus ou moins feutrés entre les différents niveaux de collectivités et l’Etat, dans une compétition parfois aiguisée par les ambitions politiques des un.e.s et des autres. La mise en oeuvre de solutions de déplacement efficaces à l’échelle de la Région suppose non seulement des moyens financiers, amoindris par le Covid, mais aussi des compétences claires et cohérentes. Et surtout, la prise en compte des aspirations des habitants, qui n’attendent pas du rêve mais du concret. Même les JO ne les font plus rêver. Ils préfèrent reprendre la main sur leur quotidien.

En Île-de-France plus qu’ailleurs, l’ouverture à la concurrence des réseaux urbains, le développement du vélo, le soutien au covoiturage et la décarbonation prennent une dimension militante, voire clivante. Et le coût des projets vient encore amplifier l’effet de grossissement. Témoin, le Grand Paris Express, dont on ne cesse depuis bientôt 15 ans de commenter les coûts (forcément pharaoniques), le calendrier (trop) volontariste, et les effets (incontrôlés) sur l’urbanisme. Voulu pour rééquilibrer la dynamique régionale, ce projet a été d’abord porté, voire imposé par l’Etat, contre une autre option défendue par la Région. La convergence a fini par s’imposer à l’issue d’un double débat public. La méthode pourrait aujourd’hui inspirer nos décideurs.

Avis

Il n’y a pas encore d’avis.

Soyez le premier à laisser votre avis sur “HS MMT 2022”

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *