« Premier bilan positif pour le label RSE Réunir »
Acteur du TRV avec 161 entreprises adhérentes, Réunir a élaboré un référentiel RSE et accompagne ses adhérents pour décrocher une labellisation, l’évaluation finale étant réalisée par Afnor Certification. Dix mois après le lancement de la démarche, trois entreprises sont labellisées, six nouvelles se présenteront à l’audit d’évaluation d’ici à la fin de l’année 2023 et une trentaine ont réalisé la première étape d’auto-évaluation.
Propos recueillis par Florence Guernalec
Mobily-Cités : Pourquoi proposer un label RSE à vos adhérents ?
Emilie Choulant : Réunir proposait déjà depuis 2005, une certification de service axée sur la qualité et la satisfaction client (donneurs d’ordre et voyageurs). Cette approche a naturellement évolué vers une démarche RSE qui répond aux enjeux actuels et prend en compte toutes les parties prenantes. La création de ce label RSE permet aux adhérents d’apporter une réponse plus cohérente et globale aux demandes des donneurs d’ordre, notamment dans le cadre des appels d’offres. Enfin, cela permet de valoriser les actions des adhérents et de partager les bonnes pratiques.
Comment avez-vous construit le référentiel ?
E. C. : Nous nous sommes appuyés sur les différents pôles d’expertise de Réunir, environnement, social, innovations, prévention… Nous avons également bénéficié de l’expertise de partenaires métier pour la co-construction de certains critères : l’Aftral, l’Anateep, GRDF et la Cnam. Enfin, nous réunissons, une fois par an, ces partenaires et deux adhérents Réunir pour partager un retour d’expérience sur le référentiel.
Quel a été l’avis de l’Afnor Certification sur votre démarche ?
E. C. : Après avoir analysé notre référentiel, Afnor Certification a validé son contenu ainsi que l’ensemble du processus. L’organisme souligne qu’il est particulièrement bien adapté au secteur et aux PME. D’où cette appréciation de « robustesse ».
Quel est le coût de cette démarche pour vos adhérents ?
E. C. : L’accompagnement Réunir porte sur l’ensemble des étapes de la démarche et fait partie des services que nous proposons aux adhérents. En revanche, l’audit de labellisation, réalisé par Afnor Certification, est géré directement par l’entreprise. Pour s’y préparer au mieux, Réunir prévoit également la réalisation d’un audit de labellisation par ses équipes ou un auditeur prestataire.
Carla-Léonore Gardanne, Animatrice RSE Réunir
Quels sont les grands axes de ce référentiel ?
Carla-Léonore Gardanne : Ils sont au nombre de cinq. L’un, stratégique et transversal autour de la gouvernance, est indispensable au déploiement optimal de la démarche RSE au sein de l’entreprise. Les quatre autres axes opérationnels sont : la qualité et satisfaction clients ; la sécurité et prévention des risques ; l’environnement ; les relations et conditions de travail.
Quelles sont les différentes étapes qui conduisent à la labellisation ?
C.-L. G. : Le processus de labellisation démarre par une phase d’auto-diagnostic : nous fournissons aux entreprises une grille d’évaluation destinée à dresser un état des lieux des bonnes pratiques sur les cinq axes du référentiel. Cela nous permet d’identifier leurs besoins puis de mettre en place un accompagnement individualisé qui peut prendre plusieurs formes : aide à la mise en place du plan d’action ; webinaires thématiques ; mise à disposition de documents et outils types (procédures, tableau de bord…) ; déplacements dans l’entreprise.
L’idée est d’animer la démarche Réunir RSE à des fréquences rapprochées afin de donner un rythme au processus de labellisation des entreprises. Ensuite, lorsque l’entreprise se sent prête, l’audit préparatoire est réalisé pour affiner le plan d’actions jusqu’à l’audit de labellisation qui aura lieu quelques mois tard. La décision finale sera rendue par le comité de labellisation.
« LE LABEL QUALITÉ A ÉVOLUÉ VERS UNE DÉMARCHE RSE, QUI RÉPOND MIEUX AUX ENJEUX ACTUELS »
Quel premier bilan tirez-vous du lancement de votre label RSE ?
C.-L. G. : Un bilan très positif avec une implication de l’ensemble des adhérents dans le processus. Des partages de leurs bonnes pratiques, des participations actives aux différents webinaires et des sollicitations sur l’ensemble des sujets RSE de plus en plus nombreuses. Nous avons déjà trois entreprises labellisées ; six qui vont se présenter à l’audit d’évaluation d’ici à la fin de l’année 2023 et une trentaine qui a réalisé leur auto-évaluation.
Comment expliquez-vous ces différences entre vos adhérents ?
C.-L. G. : Cela dépend du niveau d’engagement RSE initial des adhérents et de l’implication de l’ensemble des collaborateurs. L’essentiel étant que chaque entreprise avance à son rythme et se présente à l’audit de labellisation dès qu’elle est prête. L’important est d’allouer les bonnes ressources, au bon moment, en fonction des bons objectifs.
E. C. : Il existe aussi des différences dans la méthode : certains adhérents abordent cette démarche thématique par thématique, alors que d’autres choisissent de les travailler en même temps…
Quelles sont les prochaines étapes une fois le label RSE obtenu ?
C.-L. G. : L’audit de renouvellement a lieu tous les trois ans. Pour s’y préparer, un audit de suivi est proposé dix-huit mois avant. Dans un objectif d’amélioration continue, l’enjeu sera de conserver son label et pourquoi pas d’aller chercher le niveau supérieur ! En effet, il existe trois niveaux d’obtention du label possibles : niveau initial ; niveau maitrise ; niveau exemplaire