Dans la nuit du 1ᵉʳ au 2 janvier 2025, un incendie d’une ampleur exceptionnelle a ravagé le dépôt de bus de Danjoutin, dans le Territoire de Belfort. Sept bus à hydrogène, fers de lance de la transition énergétique locale, ont été entièrement détruits. Les causes de ce sinistre restent, à ce jour, indéterminées. Le stationnement trop rapproché serait-il responsable d’une réaction en chaine…
Le Syndicat Mixte des Transports en Commun du Territoire de Belfort (SMTC) avait engagé 5,4 millions d’euros pour l’acquisition de ces sept bus à hydrogène et l’adaptation des ateliers de maintenance correspondants. Chaque véhicule représentait un investissement d’environ 700 000 euros, ramené à 380 000 euros après subventions.
La destruction de ces véhicules représente une perte financière considérable pour la collectivité, mais également un frein temporaire à la politique de mobilité durable engagée par le Territoire de Belfort. Les usagers du réseau Optymo, habitués à ces bus innovants, devront composer avec des solutions de remplacement, potentiellement moins écologiques, le temps de reconstituer la flotte détruite.
Ce n’est pas la première fois que le réseau de transport belfortain est confronté à des incendies de bus. En juillet 2021, un bus GPL avait pris feu en pleine tournée, mobilisant une cinquantaine de pompiers En janvier 2020, un autre bus Optymo s’était embrasé au dépôt de Danjoutin. Ces incidents récurrents posent des questions sur la sécurité des installations et des véhicules, malgré les différentes technologies utilisées.
Les autorités ont ouvert une enquête pour déterminer l’origine de l’incendie. En attendant les conclusions, le SMTC et les opérateurs du réseau Optymo devront évaluer les mesures à mettre en place pour renforcer la sécurité des dépôts et des véhicules. La résilience de la collectivité sera mise à l’épreuve pour rétablir rapidement un service de transport en commun fiable et écologique, conforme aux attentes des usagers et aux engagements environnementaux du territoire.
Pierre Lancien
Crédit Photo : Benjamin Cornuez