Gris, bleu, rouge, jaune, la livrée des nouveaux bus de Bordeaux ne passe pas inaperçue. Arrivés mi-mars, les deux premiers véhicules électriques articulés de 18 m destinés à la ligne G sont arrivés à Bordeaux. Mais les voyageurs devront encore attendre avant de pouvoir monter à bord. En cause, un gros retard du constructeur néerlandais VDL qui a emporté le marché de 40 M€ en… 2021.
On attendait ce matériel novateur en juin 2024 à l’ouverture de la nouvelle ligne G de BHNS 100 % électrique, mais VDL a manqué le rendez-vous. Un retard qui n’est pas sans impact sur une ligne qui s’inscrit dans la nomenclature du tramway (A, B, C, D…) dont elle entend reprendre les codes. Avec un objectif à terme de 50 000 voyageurs par jour, le matériel a forcément un impact fort sur l’attractivité du BHNS. Faute de matériel électrique, la G fonctionne pour l’heure à l’aide d’un parc de 30 bus Iveco de 18 m au gaz naturel. Autant dire que le nouveau matériel sera scruté de près, tant par TBM l’exploitant bordelais, que par les voyageurs forcément impatients.
Les bus d’une autonomie de 180 km, se rechargeront par biberonnage en station, à l’aide d’un pantographe. Il a donc fallu installer toute une infrastructure le long des 21 km entre la Gare Saint-Jean et les deux antennes vers Saint-Médard et Saint-Aubin. Les conducteurs, qui disposent d’une cabine de conduite séparée, doivent donc se former à ce nouveau matériel spécifique. Les voyageurs en revanche, seront peut-être un peu déçus de l’aménagement intérieur, plutôt classique pour un 18 m.
En attendant, et compte tenu des importants retards du constructeur, l’exploitant préfère attendre une livraison complète du parc avant la mise en service du nouveau matériel.
Pierre Lancien