« Valoriser les atouts de de la marque Réunir »
Nommé directeur général de Réunir en janvier 2022, Alexandre Delvallez est chargé de réorganiser la structure pour mieux accompagner les adhérents. Transition énergétique, RSE, centrale d’achat, marque employeur figurent à son agenda.
Vous avez été chargé par le conseil d’administration de Réunir d’enclencher une grande transformation. Pourquoi ?
Malgré les difficultés traversées, ou peut-être grâce au fait qu’ils les ont vécues ensemble, la crise sanitaire a permis aux adhérents de se retrouver, et de prendre conscience de l’importance du collectif dans un moment aussi inattendu. Nous avons su également mettre à profit cette période pour nous redynamiser, tout bouleverser de façon positive pour mieux associer les adhérents et améliorer la transparence du fonctionnement. Nous avons entamé une réflexion globale sur l’image des métiers, la marque employeur, le potentiel de Réunir. Les enjeux liés aux recrutements, à la transition énergétique, au développement du numérique étaient déjà présents à l’esprit des professionnels… force est de constater que ces questions ont pris davantage d’importance depuis la fin de la pandémie, avec l’intensification des épisodes liés au changement climatique, et les tensions sur les approvisionnements et les énergies, qui se sont aggravées depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Vous avez présenté un plan stratégique au conseil d’administration en janvier 2022. Quels en sont les grands principes ?
Il s’agit d’engager Réunir dans des démarches sociétales, sociales, environnementales… Mais ce n’est pas une révolution puisque c’est exactement ce que font les dirigeants des entreprises depuis toujours, à des degrés divers. Par exemple, la transition énergétique fait partie du métier d’autocariste depuis toujours. Le sujet en lui-même n’est pas nouveau, mais c’est la problématique et ses solutions qui changent. Nous devons faire évoluer nos structures de manière à mieux répondre aux besoins, avec les outils et les méthodes les plus efficaces. Plus que jamais, Réunir doit être à l’image de ses membres, des PME autocaristes qui bougent. La mise en place du label RSE Réunir illustre parfaitement cette dynamique. Nous sommes partis du terrain pour établir un référentiel adapté, en formalisant ce qui était déjà largement la norme dans les entreprises.
Peut-on considérer le label RSE comme un équivalent de la certification Qualité, à 20 ans d’écart?
La RSE n’est pas seulement la mise à jour de la certification Qualité établie il y a vingt ans. C’est aussi la traduction des nouvelles aspirations concernant la qualité de vie au travail et l’engagement des équipes. Il est évident que nous aurons dans l’avenir de plus en plus besoin d’autocars et de personnels pour les conduire, les entretenir, mais aussi pour élaborer les plannings, suivre la facturation, répondre aux appels d’offre, effectuer une veille technologique et réglementaire… pour cela, il faudra des salariés motivés et concernés par leurs missions. Nous croyons fortement au potentiel de la marque Réunir, qui doit contribuer à renforcer l’attractivité des adhérents. Avec 161 entreprises, nous pouvons procurer aux plus de 9.000 salariés concernés un certain nombre d’avantages et de services sur les mutuelles ou l’accès aux loisirs… C’est une marque de considération et un facteur de fidélisation. C’est aussi un atout dans la réponse aux appels d’offres, quand les critères sociaux prennent de plus en plus de poids.
Nous voulons également renforcer nos relations avec les partenaires de Réunir (constructeurs, fournisseurs et institutionnels), en créant une véritable centrale d’achat avec l’objectif de sécuriser les délais de livraison, mais aussi d’améliorer le SAV. Là encore, c’est le collectif va nous donner du poids dans la négociation, comme pour les assurances.
Sans se risquer à décrire ce que sera Réunir dans 25 ans, quels sont les principaux projets d’ici la fin 2023 ?
2022 a été l’année de la réorganisation, avec la mise en ordre de marche des équipes en interne. 2023 est pleinement l’année de la RSE. A court terme, allons continuer à renforcer le réseau, à développer sa notoriété, à proposer des outils opérationnels à ses adhérents. Nous venons par exemple de finaliser une vidéo destinée au recrutement, qui est mise à la disposition des adhérents. Chacun peut y intégrer son logo pour s’en servir comme vecteur de communication. Nous voulons aussi mieux représenter Réunir au sein de la profession, avec une présence au salon IFTM Top Résa, à Paris, du 3 au 5 octobre, et notre retour aux Rencontres nationales du transport public, à Clermont-Ferrand, du 17 au 19 octobre prochains.