Après le passage express de l’excellent François Durovray, Philippe Tabarot parviendra-t-il cette fois à franchir son propre « Cap de Bonne-Espérance » ?
Nommé ministre des Transports dans le gouvernement en ce début d’année, Philippe Tabarot s’apprête à relever de nombreux défis dans un contexte marqué par la transition énergétique, la modernisation des infrastructures et l’urgence climatique.
Philippe Tabarot, figure connue du paysage politique français, est un homme de terrain. Ancien maire adjoint de Cannes et conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, il a consacré une grande partie de sa carrière à défendre les enjeux locaux, notamment dans les domaines de la mobilité et du tourisme. Philippe Tabarot,est également connu pour ses compétences en matière de gestion des transports publics, ayant présidé plusieurs commissions régionales axées sur la mobilité durable et l’amélioration des infrastructures ferroviaires.
Défenseur d’une mobilité plus propre, Philippe Tabarot inscrit la décarbonation des transports comme l’une de ses premières priorités. Sous son impulsion, le gouvernement entend intensifier les investissements dans les infrastructures électriques, favoriser le développement de carburants alternatifs tels que le bioGNV et soutenir les territoires dans la modernisation de leurs parcs de véhicules.
Philippe Tabarot, plaide également pour une accélération des travaux autour du ferroviaire, avec l’objectif de rendre le train plus compétitif face à la voiture individuelle et l’avion. « Le train doit devenir le pivot de la mobilité durable en France. Cela passe par une meilleure accessibilité des petites lignes, le renforcement des services RER dans les métropoles et un soutien accru à la logistique ferroviaire », a-t-il déclaré lors de sa première prise de parole publique.
Outre l’enjeu écologique, Philippe Tabarot devra aussi composer avec les besoins de régulation d’un secteur en pleine mutation. La numérisation croissante des services de mobilité, les défis liés à l’économie des plateformes (VTC, covoiturage) et le développement des solutions de mobilité partagée appellent à une action réglementaire claire et adaptée.
Dans ce cadre, le ministre souhaite instaurer un dialogue renforcé avec les collectivités territoriales et les acteurs privés pour trouver des solutions innovantes, tout en garantissant la sécurité des usagers et l’équité territoriale. L’état des infrastructures reste aussi un sujet brûlant. Philippe Tabarot a d’ores et déjà annoncé une série d’audits pour identifier les priorités en matière de rénovation des routes, des ponts et des lignes ferroviaires secondaires.
La nomination de Philippe Tabarot intervient alors que la mobilité est au cœur des attentes citoyennes et des débats publics. Les crises énergétiques récentes, les besoins de réduction des inégalités territoriales et l’urgence climatique placent la barre très haut pour ce nouveau ministre.
En réussissant à concilier ambition environnementale et réponses concrètes aux attentes des Français, Philippe Tabarot pourrait marquer son passage au ministère comme une étape décisive pour les transports en France. Toutefois, il devra compter sur un équilibre subtil entre volontarisme politique et pragmatisme économique. L’avenir de la mobilité en France est désormais entre les mains de ce nouveau capitaine.
Bon vent Monsieur le Ministre !
Pierre Lancien