L’opérateur estonien d’autopartage Elmo veut exporter sa technologie de contrôle des véhicules à distance. Pas question de conduite autonome à proprement parler, mais de gagner du temps et d’économiser du personnel pour les missions d’acheminement et de mise à disposition des véhicules. Par exemple : depuis son pupitre, un agent prend le contrôle de la voiture et la conduit depuis un parking de stockage jusqu’au client qui l’a louée, directement à la sortie du terminal d’un aéroport. Idem dans le cas d’un service d’autopartage, le rééquilibrage des véhicules d’une zone à l’autre pourrait être effectué à distance. Présent à Paris à l’occasion du Salon Autonomy, Elmo présente ses états de service: plus d’un millier de trajets ont déjà été effectués en Estonie par les quelques véhicules équipés de la technologie de téléconduite. Et le système devrait être installé sur une vingtaine de voitures d’ici peu, afin d’accumuler davantage de retour d’expérience avec différents modèles de véhicules : Nissan Leaf et Renault Zoe.
Elmo, qui opère une flotte de 140 véhicules électriques en autopartage à Tallinn et Tartu, les deux principales villes d’Estonie, espère vendre sa technologie de conduite à distance sur les marchés français et allemand, caractérisés par un développement de l’autopartage et la présence de constructeurs automobiles. La société, qui ne veut pas se contenter de lancer un énième démonstrateur, a présenté son dispositif aux élus de Saint-Quentin-en-Yvelines. « Au-delà des services d’autopartage et de location de véhicules, notre technologie de conduite à distance peut adresser d’autres cas d’usage. Nous avons ainsi des contacts avec un gestionnaire d’autoroute en Allemagne. Recourir à la conduite à distance pour des missions de sécurisation en cas d’accident, de travaux, ou de bouchons permet ainsi de garantir la sécurité des personnels. Nous travaillons aussi sur des applications dans le secteur de la logistique », indique Kristiina Kalda, directrice France d’Elmo. Un premier projet concret devrait émerger d’ici l’automne.
S. G.