Ça bouge pas mal dans le monde du tramway français ces derniers jours. La dernière information en date concerne le réseau de Dijon, mis en service sur deux lignes en 2012. A la surprise générale, François Rebsamen ministre de l’aménagement du territoire venu inaugurer la première rame de la ligne 5 à Montpellier, en a profité pour annoncer la création d’une troisième ligne pour Dijon. L’ancien maire et président de la métropole a ainsi confirmé le choix de s’engager dans ce nouveau projet attendu pour 2030. La nouvelle en aura surpris plus d’un, alors que la métropole semblait concentrer tous ses efforts sur le projet Capatram qui vise à augmenter la capacité du tramway de 12 à 20 % d’ici à septembre 2025. L’opération, limitée à des travaux d’infrastructure pour 15 M€, permettra d’augmenter la fréquence de passage des rames pour faire face aux saturations aux heures de pointe. Etalés sur deux ans, les chantiers doivent essentiellement permettre de créer des terminus intermédiaires pour des services partiels et assurer des passages plus fréquents dans le centre. Si des extensions étaient évoquées, il n’était pas question jusqu’alors de construire intégralement une nouvelle ligne.
Tout est différent désormais et on connaît le tracé de la 3 qui devrait partir de Chenove Porte du Sud, retrouvant la 2 de la station Carraz à Premier Mai, avant de contourner le centre-ville par le sud pour retrouver la 1 de Erasme à Parc des Sports, avant d’atteindre son terminus à Capnord.
Cette ligne 3 fera donc la jonction sud entre les deux précédentes lignes, tout en assurant un bon maillage du centre de la métropole. Dijon disposera ainsi d’une boucle en centre-ville à l’image de Montpellier, qu’il sera possible de parcourir en empruntant les 3 lignes.
Au-delà de cette nouvelle infrastructure, Dijon relaie un message fort sur le renouveau du mode tram qu’on pensait relégué au second plan derrière le BHNS. Avec les nouvelles lignes en construction ou en projet à Marseille, Montpellier, Nantes, Caen, Le Havre, Tours, Aubagne, Lille, Strasbourg, Avignon etc…, plus du tiers des réseaux est en phase d’extension. Un message reçu cinq sur cinq par les constructeurs de matériel roulant, où la concurrence est plus forte que jamais.
Noémie Rochet