Comme je le soulignais dans un article précédent, depuis le 29 juin 2025, la liaison ferroviaire Nice–Marseille a franchi une étape historique : pour la première fois en France, un opérateur autre que la SNCF, Transdev, assure un service TER cadencé à l’heure, soit 14 à 16 allers-retours quotidiens, financés par la Région Sud. Une offre doublée, accueillie favorablement par de nombreux voyageurs.
Pourtant, depuis plusieurs semaines, ce service est la cible d’attaques virulentes sur les réseaux sociaux et dans certains médias. On y évoque des « conducteurs inexpérimentés », des « formations au rabais » ou encore un « délai de 14 heures pour secourir un train » début août. Des accusations jugées infondées par la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) Provence-Alpes-Côte d’Azur.
« Nous n’avons reçu aucune plainte d’usagers, hormis sur le prix des billets, qui ne relève pas de l’opérateur », précise l’association. Bien au contraire, la régularité serait équivalente, voire meilleure qu’auparavant, et les rares immobilisations de trains auraient donné lieu à une prise en charge rapide des voyageurs. Le fameux incident du 3 août, rappelle la FNAUT, n’a laissé aux Arcs que le train en panne, pas ses passagers.
L’association, qui dit avoir vérifié elle-même la disponibilité des rames et autocars de secours, dénonce des « diffamations nuisibles au report modal » et appelle les médias à rétablir la réalité : celle d’un service fiable, attractif et en progression. Elle se félicite enfin de la future mise en place de réservations facultatives de sièges, qui permettront aux familles de voyager ensemble et renforceront encore l’attractivité de la ligne.
Pierre Lancien