La nouvelle a fait grand bruit mais ne concerne pas la RATP. Le 13 février, son patron, Jean Castex a été placé en garde à vue plusieurs heures durant par la section de recherche à la gendarmerie de Montpellier le 13 février au titre de ses anciennes fonctions de président de la communauté de communes de Conflent Canigo (Pyrénées-Orientales) exercées de 2015 à 2020.
Avec lui étaient présents deux anciens vice-présidents ainsi que le directeur général des services, auditionnés « dans le cadre d’une enquête préliminaire sur un signalement d’Anticor pour faux, usage de faux, détournements de fonds publics sans enrichissement personnel » a indiqué le procureur de Perpignan. Tous ont été relâchés, aucune mise en examen n’ayant été prononcée dans ce dossier. « L’enquête se poursuit », a précisé le magistrat.
Celle-ci porte sur les conditions d’octroi d’aides publiques à une entreprise qui battait de l’aile « La question est de savoir si, pour sauver une entreprise en difficulté et sauver des emplois, le montage fait était légal ou pas » a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, Jean Castex – ex-maire de Prades appartenant à la communauté de communes de Conflent Canigo – a indiqué n’avoir « aucun intérêt personnel » dans l’entreprise ayant bénéficié des aides en 2017-2018 et se tenir « sereinement à la disposition de l’autorité judiciaire ».
L’entreprise en question, Selecom, basée à Prades, avait été placée en procédure de sauvegarde en mai 2016 puis en redressement judiciaire en 2019 malgré deux crédits-bails conclus auprès de la communauté de communes qui s’est endettée pour elle. Selecom a fini par être rachetée par une autre société, note Anticor dans son signalement effectué en 2023.
Reste à savoir quelle sera la portée de cette enquête sur la carrière de Jean Castex à qui Emmanuel Macron penserait pour succéder à Jean-Pierre Farandou à la SNCF.
Marc Fressoz
