C’est une conséquence directe de la décarbonation des transports, les TPG, Transports Publics Genevois ont décidé d’offrir 200 bus à la Transtu, Société des transports de Tunis. Hasard du calendrier, cette annonce intervient alors que les autorités du voisin algérien s’engagent dans un vaste plan de renouvellement de leur parc de bus en éliminant progressivement tous les véhicules âgés de plus de 30, puis de 20 ans.
Bien que s’inscrivant dans un cadre différent, le don des TPG va permettre de réformer autant de bus parmi les plus anciens du parc de Tunis, et de renforcer l’offre de transports. Cette donation intervient en parallèle à la décision des autorités genevoises d’électrifier l’intégralité de leur flotte d’ici à 2030. Dans le même temps, les TPG poursuivent l’extension des réseaux, notamment de tramway, avec le lancement des travaux d’extension de la ligne 13 vers Fernet-Voltaire en France au carrefour du Bisou.
Les véhicules cédés qui sont tous de type thermiques diésels, pourront continuer leur cycle de vie dans une démarche « responsable de prolonger la durée de vie de nos véhicules » a déclaré Lionel Brasier le directeur général des TPG.
Autre avantage, même avec des bus diésels, la donation va permettre de favoriser l’usage du transport public à Tunis confronté à la concurrence de l’automobile. L’opérateur connaît en effet une baisse significative de la fréquentation de ses réseaux, passée de 335 millions de voyageurs en 2010 à seulement… 113 millions en 2023. Des chiffres qui s’expliquent en partie par la vétusté du parc et l’immobilisation d’une partie des bus confrontés au manque de pièces de rechange.
Aux termes de l’accord signé le 17 septembre entre les deux sociétés de transport, les TPG s’engagent à faire don à Transtu de 200 bus à compter du 1er janvier 2026 sur une période de quatre ans. Il permettra notamment de déployer de nouveaux services dans des zones mal desservies ou exposées à des surcharges du matériel roulant.
Philippe-Enrico Attal