Le 29 juin dernier, Provence-Alpes-Côte d’Azur écrivait une page d’histoire ferroviaire. Pour la première fois en France, une ligne régionale sortait du giron exclusif de la SNCF pour être confiée à un nouvel opérateur, Transdev, sur l’axe Marseille – Toulon – Nice. Huit semaines après ce lancement, le bilan est porteur de promesses.
La Région, à l’origine de cette ouverture à la concurrence, avait fixé la barre haut : offrir aux usagers plus de confort, plus de fréquence et davantage de régularité. Les résultats montrent que le cap est respecté. Seize trains neufs remplacent désormais les anciennes rames Corail, apportant Wi-Fi, climatisation robuste, espaces vélos, restauration, accessibilité de plain-pied et vidéoprotection. L’offre a été doublée, avec un train chaque heure de 5h30 à 22h, soit quinze allers-retours par jour au lieu de sept.
Au 18 août, le taux de suppression n’était que de 0,25 % sur plus de 1 500 circulations, bien en-deçà de l’objectif contractuel et dix fois meilleur qu’en 2023. La régularité atteint déjà 95,29 %, en progression continue. La fréquentation, elle, s’envole : +15 % en juillet, avec 735 000 voyageurs transportés entre le 29 juin et le 13 août.
Face à ces résultats encourageants, la Région n’en demeure pas moins exigeante. Elle rappelle que tout manquement sera sanctionné et que des auditions de « qualité de service » sont prévues début septembre. L’ouverture à la concurrence n’est pas un blanc-seing, mais un engagement contractuel que la collectivité entend faire respecter, au service du million de voyageurs hebdomadaires.
Pierre Lancien