Aléop, Zou ! Illico, Rémi, BreizGo…Les voyageurs ne savent plus à quelle marque de TER se vouer au point que la FNAUT réclame « un choc de simplification » pour mettre de l’ordre dans la « profusion de marques souvent plus fantaisistes les unes que les autres ». La fédération d’associations d’usagers FNAUT vient ainsi de dresser un panorama pour le moins exubérant.
Les TER ont beau être encore exploités par la seule SNCF – son monopole tombera mi-2025 avec l’entrée en scène de Transdev sur Nice-Marseille – en terme marketing et commercial, l’offre développée par les régions donne le sentiment d’un grand bazar. D’autant que ces mêmes autorités organisatrices ont parfois baptisé différemment leurs applications et leurs cartes d’abonnement développées pour accéder à leurs transports régionaux.
Ainsi dans le Centre—Val-de-Loire, les titres pour utiliser le réseau Rémi peuvent s’acheter sur JVmalin.fr. En Grand Est, la carte Simplicités permet de voyager avec l’offre Fluo. Atoumod et Nomad sont des différentes facettes des TER normands. Provence Alpes Côte d’Azur offre plus de cohérence. Pour voyager en train régional, la carte Zou ! est achetable sur l’application Zou ! et donne accès au TER Zou. Élémentaire.
Les choses se compliquent car liberté tarifaire oblige, chaque autorité a conçu sa propre tarification valable sur son territoire de ses frontières. « Comment le simple voyageur saurait-il qu’en passant la « frontière » entre l’Occitanie où il réside à la région PACA où il va, il change de tarif, de marque, de règle d’usage, de carte de réductions ? » s’interroge ainsi la FNAUT dont l’adresse aux élus régionaux risque de rester sans écho. La simplification, c’est toujours compliqué.
Marc Fressoz