Autre motif d’inquiétude des professionnels, la mis en place des ZFE. «Il y a rupture de charge sur les derniers kilomètres quand des autocars de tourisme doivent s’arrêter dans une gare routière parce que le véhicule ne remplit pas les critères de la ZFE. Des visites par autocar ne pourront plus être possibles…», a alerté Yannick Henry, secrétaire général adjoint d’Otre, lors de la table ronde de la Matinale Mobily-Cités consacrée aux ZFE et à l’amélioration de l’aménagement des gares routières. En outre, il a appelé à une harmonisation des critères de circulation entre les métropoles. Le ministère de Transports réalise actuellement un travail d’unification pour s’assurer que la réglementation est la même selon les territoires. En outre, «la question de l’équité est importante: il ne peut pas y avoir de traitement différencié dans une ZFE: tous les livreurs, transporteurs doivent avoir le même traitement, a souligné Benoît Vedel, managing director d’Aimsun. Il faut aussi s’assurer du bon dimensionnement de la ZFE en fonction de l’acceptabilité et des usages. Il faut également être capable de la faire évoluer en fonction de la voie routière, du climat… Cela implique de pouvoir faire des reports de trafic…»
En attendant, les professionnels se préparent pour les JOP 2024. Plus de 1200 bus et cars, 500 lignes déployées en Ile-de-France et dans les villes hôtes pour transporter les 200 000 accrédités. Un lieu de remisage unique en Ile-de-France. Les opérateurs retenus suite à l’appel d’offres lancé par Ile-de-France Mobilités fourniront les véhicules et les 4500 conducteurs nécessaires pour assurer le plan de transport. Pour ceux qui viennent de province, ils seront formés par les opérateurs sur les itinéraires, le COJOP forme les formateurs sur les enjeux de sécurité: «Par exemple, des scellés seront apposés sur les véhicules lors de leur retour au dépôt, une inspection du véhicule sera réalisée au départ et à l’arrivée», a expliqué Jean-Philippe Leseigneur, manager Bus et Cars du COJOP 2024, lors de la table ronde. Un surcroît de travail pour les autocaristes qui circuleront dans les zones olympiques: la plateforme d’identification mise en service ne concerne pour l’instant que la cérémonie d’ouverture, a regretté Yannick Henry: «Nous avons les bons interlocuteurs au niveau de l’Etat, mais sur le terrain, nous avons des infos contradictoires avec les agents de sécurité».
PL