Fréquentation en hausse de 19% en juillet sur les TER liO, et même +38% sur les billets à 1€ pour les moins de 27 ans ! La politique tarifaire et le niveau de l’offre ont produit leurs effets durant la saison touristique. «Plus le prix du train baisse, plus les usagers répondent présents. Avec un véritable motif de satisfaction: 53% des jeunes prenaient un train liO pour la première fois. Preuve que ce choc tarifaire entraine un changement d’habitude, auprès des jeunes comme de tous les publics», se félicite Carole Delga. Autre sujet de satisfaction pour la présidente de Région: le succès de la ligne droite du Rhône, réouverte il y a tout juste un an après 50 ans de fermeture. 75.000 voyageurs ont été recensés sur les cinq allers-retours quotidiens proposés entre Pont-Saint-Esprit et Avignon. Avec six points d’arrêt supplémentaires en projet, et la création d’infrastructures permettant le retournement du train à Pont-Saint-Esprit, la réouverture complète de la ligne jusqu’à Nîmes, prévue pour 2026, devrait attirer 200.000 voyageurs à l’année.
Le 5 septembre sera d’ailleurs l’occasion de mettre en scène l’engagement régional en faveur du rail, avec la signature officielle de la nouvelle convention TER. Cette convention, renégociée avant le terme de la précédente, permet à la Région de repousser l’ouverture à la concurrence jusqu’en 2032. En échange, la collectivité a fixé à la SNCF des objectifs ambitieux. Le nouveau contrat, dont le montant cumulé atteint 4 Md€, accroît de 27% le nombre de places mises à disposition des usagers, tout en renforçant la qualité du service rendu, avec notamment des réouvertures de lignes. Outre Avignon – Nîmes, Alès – Bessèges, Rodez – Sévérac – Millau et Limoux – Quillan sont prévues, ainsi que Montréjeau – Luchon qui accueillera les premiers essais du train à hydrogène dès 2024. La Région vise une fréquentation de 100.000 voyageurs par jour, contre 80.000 actuellement.
L’amélioration de l’offre passe aussi par la modernisation des rames, qui deviennent propriété de la Région. L’Occitanie a d’ailleurs mis en place une SPL commune avec sa voisine Nouvelle-Aquitaine pour la gestion du parc ferroviaire. Un montant de 540 M€ doit être consacré au matériel roulant, notamment au travers de l’achat de 18 Régio2N pour un total de 9.000 places (livraison en 2026) et la rénovation de 83 rames AGC. En outre, un nouveau centre de maintenance verra le jour fin 2026 à Narbonne (Aude). Côté qualité de l’offre, la Région attend de la SNCF une réduction de 9% des trains supprimés, soit 110 trains maintenus en plus par jour, et une baisse de 26% des retards. Ces objectifs sont accompagnés de pénalités qui pourront atteindre près de 9 M€ par an en 2032. «La révolution ferroviaire est clairement à l’œuvre en Occitanie, elle doit avoir des répercussions nationales», indique Carole Delga, qui milite pour un investissement public massif en faveur du rail.
S. G.